"Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle" (Marc 1, 14-20)

Dans le récit très schématique de Marc, deux aspects dominent : l’initiative de Jésus qui appelle des hommes pour les associer à sa mission de salut, et la réponse « immédiate » des disciples qui, sans tergiverser, acceptent de le suivre et donc d’embrasser sa vie de prédicateur itinérant. Dans les deux cas, la suivante amène à un lâcher prise des moyens de subsistance habituels (filets, barque) et de l’environnement familier (père et ouvriers).

Si ce texte peut être reçu comme une invitation à cette disponibilité qui rend le cœur écoutant et prompt à accomplir ce qu’il entend, est-ce à dire que les gestes posés par Simon, André, Jacques et Jean sont des passages obligés pour marcher à la suite du Christ et collaborer à son dessein de salut ?

Mais la parole évangélique ne nous convoque pas à une imitation, elle nous invite plutôt à discerner notre propre réponse à l’appel de Dieu. Si la rencontre avec Jésus marque une rupture, elle s’inscrit dans une continuité comme Marc semble nous le suggérer ; de pêcheurs ils deviennent pêcheurs d’hommes. Cela dit, elle entraîne également une réorganisation des priorités, des choix parfois coûteux. Cette conversion n’a donc pas systématiquement besoin de gestes ou de moyens spectaculaires pour se réaliser, elle peut s’opérer de façon très discrète, mais avoir ce poids d’authenticité qui témoigne en vérité de la présence du Règne de Dieu.

Père Sylvain Apenouvor

Feuille paroissiale

La semaine de notre communauté N°14 du 24 janvier 2021