27ème Dimanche du temps ordinaire

lundi 4 octobre 2021


Dans sa vie d’itinérance et d’enseignement sur les routes de la Galilée, de la Judée et de la Transjordanie, il était impossible que Jésus ne rencontre pas la question du mariage. C’est sous forme de piège que les pharisiens la lui posent. Car c’est une question difficile, très débattue à l’époque comme aujourd’hui.

Les pharisiens posent à Jésus une question juridique, une question de propriété : Puis-je la répudier ?

La femme est alors traitée comme un objet qu’on prend et qu’on peut tout aussi bien jeter. Mais Jésus est déjà parti bien plus loin : il cherche sa réponse sur un tout autre terrain en se référant au projet de Dieu : « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. » Et le mot « commencement » dans la bible ne veut pas dire un début chronologique, mais plutôt le projet originel, non pas ce qui commence mais ce qui commande la suite, ce dont tout découle. La vraie destinée du couple, c’est d’être l’image de Dieu.

Matthieu, l’évangéliste, rapporte que les disciples ont alors dit à Jésus « si c’est cela le mariage, ce n’est pas intéressant ! ». Jésus les a emmenés au niveau du mystère et du projet de Dieu ; eux sont dans la réalité qui n’est pas toujours facile, sinon la question du divorce ne se poserait pas. Et c’est vrai que pour se hisser au niveau du mystère, il nous faut la grâce de Dieu. Livrés à nos seules forces, ce que Jésus appelle « l’endurcissement de notre cœur », nous ne pouvons pas répondre à l’intention du Créateur. Et c’est de cela que la Loi a bien été obligée de tenir compte. Quand Jésus dit aux pharisiens : « c’est en raison de l’endurcissement de votre cœur que Moïse a formulé sa loi », il fait comprendre que la Loi était une étape de la pédagogie de Dieu ; une fois dans le royaume, nous ne connaîtrons qu’une loi, celle de l’amour ; alors « aime et fais ce que tu veux » (St Augustin).


Père Sylvain Apenouvor


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Feuille paroissiale
La semaine de notre communauté N°35 du 03 octobre 2021

   
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