Les foules se pressent auprès de Jean Baptiste. C’est une étrange assemblée baptismale, pour le moins hétéroclite, qui s’est regroupée autour de Jean au bord du Jourdain : la foule des gens simples, des publicains ou collecteurs de l’impôt, détestés de tous, des soldats de l’armée d’occupation. Que viennent-ils faire là ?

Jean accueille chacun dans sa diversité et avec ses problèmes. Alors, j’aurais tort de penser que moi, avec les lumières et les ombres de ma vie, je n’ai pas ma place dans cette caravane de chercheurs de Dieu. Mon regard doit s’émerveiller de l’arrivée surprise des invités ; l’amour de Dieu ratisse large !

Les foules ont entendu l’appel à la conversion et posent la question essentielle : « Que devons-nous faire ? ». Face à cette question qui traduit une anxiété, Jean donne des conseils de vie courante et annonce la venue de Celui qui viendra rendre justice, Jésus, le Christ. La description imagée de cette venue ( il tient à la main la pelle à vanner ….amassera le grain…brûlera la paille ») ne va-t-elle pas replonger les foules dans la peur ?

La peur et l’inquiétude sont inscrites au cœur de tout homme. L’annonce du salut est une délivrance. « Tu n’as plus à craindre le malheur », proclame le prophète Sophonie, tandis que Paul s’adresse aux Philippiens en leur disant : « Ne soyez inquiets de rien ». Ce rejet de toute peur ne peut que conduire à la joie. « Pousse des cris de joie », dit Sophonie, et Paul affirme : « Soyez toujours dans la joie ».

Bon dimanche de la joie à nous tous !Gaudete !

Père Sylvain Apenouvor

<doc174|center>