Ce vingt-septième dimanche nous fait entreprendre la lecture de la deuxième lettre de saint Paul à Timothée. Paul, qui a fait l’expérience de la rencontre avec le Christ, d’une rencontre radicale, s’enracine dans l’acte de foi en Celui qui lui a fait confiance. Il nous invite à réveiller en nous le don reçu et à en témoigner chaque jour. Il y a là un devoir, une exigence qui doit habiter tout chrétien.
C’est à la même exigence que Jésus appelle ses disciples : ils viennent de comprendre que la vie fraternelle est difficile (Luc 17, 1-4 et que l’enseignement reçu de Jésus doit être éclairé par des actes concrets et un amour vécu.
Alors, Jésus les appelle à la foi en Dieu, c’est-à-dire à la confiance en Dieu, même contre toute espérance, comme dans l’exemple de l’arbre qui va se planter dans la mer : invraisemblable, cette histoire !
Et pourtant, rien n’est impossible à Dieu.
A cet appel à la confiance, le Christ ajoute une invitation à l’humilité. Le problème n’est pas celui de notre manque de foi qui nous rendrait incapables de faire des miracles. La foi consiste à faire humblement confiance à Dieu, à accueillir ce que Dieu sème en nous, à entrer dans une réciprocité d’amour gratuite, en mettant notre confiance en un Dieu qui la met en nous. A nous d’accueillir la minuscule graine de moutarde ; le Christ nous dit qu’elle fructifiera parce que Dieu ne trahit jamais la confiance de ceux qui croient en lui.
Père Sylvain Apenouvor