33ème Dimanche ordinaire

dimanche 13 novembre 2022


La vie : c’est le dernier mot de cet évangile de Luc, sans doute le signe que la vie aura le dernier mot sur les catastrophes de l’existence. Déjà dans la première lecture, le prophète Malachie présentait le soleil de justice comme victorieux de l’arrogance des impies.
Comment le dire avec la force de celles et ceux qui persévèrent jusqu’au bout, envers et contre tout ? Dans les versets de Luc défilent, comme au journal de 20 heures, les images les plus insoutenables que l’actualité ne cesse de nous remémorer : l’écroulement des plus beaux temples, l’irruption des faux messies, la barbarie des guerres, les turbulences de la terre, les épidémies incontrôlables, la folie persécutrice des inquisiteurs et fanatiques de tous bords, l’incompréhension ou la trahison des proches et amis… On a le souffle coupé et la prose bredouillante. Il faut une singulière
dose de foi pour invoquer le mot « Providence » et faire siennes les mots de Jésus : « Vous n’avez pas à vous soucier ! »
La grâce de l’espérance est de nous insuffler la force de rester debout dans les épreuves de la vie et de rappeler que le temps présent, quel qu’il soit, a une valeur positive : c’est là que Dieu nous fait signe, parce qu’il y est à l’œuvre. Il nous faut nous appuyer sur ces paroles de Jésus pour inventer et chanter notre hymne à la vie.


Père Sylvain Apenouvor


   
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