Le Seigneur vient ! Quelle joie nous saisie lorsque nous entendons ces mots à la fois si simples et si vrais. Depuis qu’il s’est manifesté aux yeux du monde dans la crèche de Bethléem, nous savons que Dieu tient ses promesses : il vient à notre rencontre ! Nous en avons la certitude : il est venu, il y a deux mille ans, il viendra dans la gloire achever son œuvre de salut. Quelle joie, alors, de laisser monter à nos lèvres l’appel de l’Église, épouse bien-aimée du Seigneur : « Viens, Seigneur, ne tarde plus ! »
La liturgie quotidienne nous révèle le visage de celui que nous attendons. Roi sauveur, il règne en humble serviteur. Maître et Seigneur, il n’élève pas la voix. Verbe fait chair, sa gloire est à chercher sur le visage des pauvres. L’Avent est une sorte d’exercice annuel qui vient réveiller en chacun de nous le désir d’aller à la rencontre de celui qui vient.
Lorsque nous disons « Avent », il nous faut entendre le mot « avènement » ou « venue ». Aussi , en disant « temps de l’Avent », disons-nous « temps de l’avènement ». C’est bien l’attente de la venue du Christ en gloire qui a donné son nom à ce temps liturgique. C’est elle que nous préparons et désirons. Noël en est le premier jalon, la première manifestation dont nous faisons mémoire chaque année. Mais l’Avent nous tourne résolument vers l’avenir, vers l’accomplissement de toutes les promesses.