Le Carême, une période formidable !

mardi 11 mars 2014

Dans l’esprit de nombre de nos contemporains, ce temps est associé à l’idée de privation et de pénitence : « avoir une face de carême » c’est « avoir l’air triste » !
Il est fortement dommageable pour notre croissance humaine et spirituelle que le carême soit devenu au fil des siècles cette période triste dont on a hâte de sortir. Mais justement, qu’est-ce qui marque la fin du carême ? La Résurrection du Christ. Or « ressusciter » signifie en grec, la langue du Nouveau Testament, « se lever, s’éveiller ». Ainsi, quand saint Paul déclare que nous sommes déjà ressuscites, il signifie par là que nous sommes déjà éveillés, pleinement participants à la vie de Dieu, et que Jésus-Christ nous a mis debout, malgré nos infidélités, nos oublis de Dieu.
Le carême n’est pas là pour nous inciter à nous replier sur nous-mêmes ou à adopter une mine grave et pleine de componction. Il est, bien au contraire, un appel à nous tourner vers Dieu et à le laisser nous transformer. C’est pourquoi, durant la célébration du Mercredi des Cendres qui marque le début du carême, le prêtre grave sur nos fronts, en « lettres de feu », ces paroles : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile », comme pour nous inviter à ne jamais les oublier.
Malheureusement, emportés par le tumulte de nos activités, de nos vies, parfois broyés par le tragique de l’existence, il peut nous arriver d’oublier cette main que Dieu nous tend et de prendre peu à peu nos distances avec lui. Coupés de nos racines, nous perdons le contact avec notre origine, et c’est par cette rupture d’alliance consciente, ou négligente, que nous devenons pécheurs. C’est pourquoi l’Église consciente de la faiblesse humaine, a très vite institué le carême afin de nous permettre de nous remettre régulièrement et de manière forte face à Dieu.
Alors, et alors seulement, guidés par le Christ, nourris par les sacrements, nous pourrons, avec l’aide de Dieu, entreprendre ce travail de reconstruction, de restructuration. Ce temps nous permettra de pouvoir dire au Seigneur à voix haute, debout, et les yeux grands ouverts : « Me voici. »


   
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