La Communion : une rencontre avec Jésus

vendredi 9 juin 2017
par  admin

"42 enfants se sont préparés au cours de trois dimanches à vivre leur première communion cette année.

Et chaque dimanche depuis Pâques jusqu’au 2 juillet 3 à 7 d’entre eux vivent ainsi ce sacrement au sein de la communauté paroissiale.

Auparavant chacun est invité à vivre le sacrement de réconciliation.

Portons les dans notre prière et interrogeons nous sur notre propre relation à la communion :

Venir participer à la messe lors d’un temps fort de la vie chrétienne d’un enfant de la famille (Communion, Profession de Foi, confirmation…) renvoie à sa propre histoire et peut aviver des blessures ou être l’occasion de faire le point sur son habitude ou non de communier.

La communion est le moment par excellence de la rencontre avec Jésus.

Communier, c’est se mettre en marche avec l’Eglise pour accueillir Celui qui m’invite à le recevoir tel qu’il se donne. Communier est un acte de foi et d’amour : "Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri". Reprenons ces paroles avec bonheur car il n’est pas nécessaire d’être parfait pour communier.

Par contre il faut bien sûr être baptisé et avoir déjà fait sa première communion.

Pour autant je ne viens pas par habitude ou par occasion. Je viens en vérité, reconnaissant si je suis ou non dans ma vie habituelle en chemin de communion avec ce que Dieu demande pour vivre avec lui. J’examine mon cœur et voit s’il est en état de recevoir le Seigneur, si rien ne m’en empêche.

C’est pourquoi le sacrement de communion est aussi en lien avec celui du pardon, de la confession.

La communion n’est donc pas automatique ! Par contre dans une vraie liberté chacun peut :

- Venir communier en recevant avec respect l’hostie sur la langue ou dans la main.

- Exprimer son désir de marcher vers cette communion, en avançant les bras croisés sur la poitrine pour recevoir la bénédiction par laquelle Dieu l’encourage sur ce chemin de préparation, de conversion, de réconciliation.

- Rester à sa place parce qu’il n’est pas prêt à répondre à cette invitation aujourd’hui et dans sa vie.

Permettez moi ce témoignage d’une rencontre vécue il y a bientôt 15 ans et qui m’a beaucoup éclairée dans mon ministère. Une jeune femme venait chaque jour à la messe avec ou sans ses 2 enfants en bas âge. M’enquérant de savoir si elle était baptisée. Elle me répondit « Oui, et même communiée et confirmée. Mais je viendrai un jour vous expliquer pourquoi je ne viens pas actuellement communier. »

Et un jour en effet elle m’expliqua : « Je vis avec l’homme que j’aime. Il ne veut pas entendre parler de mariage et je ne veux pas lui prendre la tête avec cela. Il sait mon désir ! Alors j’ai passé un pacte avec Dieu. Je crois vraiment que c’est Lui qui m’a donné cet homme à aimer. J’ai décidé qu’il soit le père de nos enfants. Je sais que je ne suis pas en règle avec ce que demande l’Eglise mais j’ai passé un pacte avec Dieu. Je viens à la messe chaque fois que je peux sans aller communier mais en demandant : Travaille son cœur Seigneur pour que je puisse recommencer à communier le jour de mon mariage ! »

Etonné par la pertinence de cette toute jeune femme je lui ai simplement répondu : « Sachez seulement que chaque fois que je vous verrai dans l’assemblée je porterai cette attente au cœur de l’eucharistie. »

Ainsi la règle dans l’Eglise ne cherche pas à discriminer mais à permettre la clarification d’une situation pour creuser le désir qu’elle puisse évoluer. La non possibilité de communier, véritable frustration, peut alors être vécue non comme une brimade en raison d’un droit ou d’un dû mais comme un appel à grandir. Dans la confiance en Celui qui agit, même au cœur de nos impasses, pour nous préparer à recevoir en vérité, l’avenir qu’il ouvre et le don qu’il nous fait.

Espérant ces éléments éclairant pour chacun et me tenant à votre disposition pour en parler si besoin.

Fraternellement

P. Erick


   
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